Interview de Sophie Lambda

Le petit monde de Sophie Lambda 🖍

Sophie Lambda, jeune dessinatrice arrivée sur uTip il y a seulement 1 mois connait maintenant un franc succÚs. Auteure de deux bandes-dessinées, illustratrice pour de nombreuses marques et créatrice de Gifs, cette jeune femme talentueuse a su se faire une place bien à elle.

Nous avons eu envie de l’interviewer afin qu’elle nous dĂ©voile un peu plus son univers et qu’elle nous explique son parcours, qui peut donner l’exemple Ă  de nombreux jeunes artistes en devenir qui n’osent peut-ĂȘtre pas se lancer !

  • Quel est ton parcours ? Comment t’es tu tournĂ©e vers l’illustration ? 

J’ai passĂ© 2 fois le bac L, je l’ai eu. J’ai fait un an de fac d’anglais littĂ©raire pour ĂȘtre prof. J’ai ratĂ© lamentablement et j’ai arrĂȘtĂ©. J’ai bossĂ© et voyagĂ© 2 ans : usine, caissiĂšre, vendanges
 puis fille au pair en Irlande. J’aimais bien l’anglais, je voulais ĂȘtre une tueuse en anglais. Je suis rentrĂ©e aprĂšs tout ça et j’ai repris une licence de LEA. Je l’ai eu avec mention. Ensuite annĂ©e sabbatique en Australie. Puis master Langues Ă©trangĂšres appliquĂ©es au e-commerce + 2 stages dans des agences de comm digital Ă  Paris pour devenir, community manager, chargĂ© de comm, chef de projet
 les stages m’apprennent plein de choses mais le monde de la comm me dĂ©goĂ»te. Je finis mes Ă©tudes et j’arrĂȘte direct pour me mettre illustratrice a plein temps. J’avais dĂ©jĂ  du boulot en free-lance quand j’étais Ă©tudiante, j’ai juste pris le risque du plein temps.

J’ai commencĂ© par un blog BD en 2010 pour rigoler, puis en 2013 j’ai eu mon premier contrat d’illustration en Ă©dition. Et je n’ai fait que de l’illustration jusqu’en 2018 oĂč je deviens autrice et je fais ma premiĂšre BD. Depuis j’ai aussi l’envie d’ĂȘtre scĂ©nariste, j’ai un projet en cours.

  • Quels sont les sujets de prĂ©dilections de tes bandes-dessinĂ©es ? Nous voyons que tu illustres souvent des sujets trĂšs ancrĂ©s dans le rĂ©el Ă  l’image de ta premiĂšre BD “Tant pis pour l’amour”. Pourquoi ce choix de sujet ? Est ce que ça te vient de ton expĂ©rience des blogs BDs oĂč l’on racontait en gĂ©nĂ©ral son quotidien ?

Mon sujet de prĂ©dilection c’est surtout la vraie vie, car je trouve que bien souvent la rĂ©alitĂ© est encore plus folle que la fiction. Donc j’aime rester lĂ -dedans. Et l’auto bio c’est le rĂ©sultat de rĂ©flexion de tous les Ă©checs accumulĂ©s et je trouve ça hyper intĂ©ressant. Tout ce qui est personnel est universel je pense. C’est courageux d’aller fouiller son propre bac Ă  sable pour en parler honnĂȘtement sur la place public. J’essaie de faire ça.

  • Tu as rencontrĂ© un assez grand succĂšs ! Comment le vis-tu ? Quelle est ta relation avec ta communautĂ© ? 

Avec la communautĂ© j’essaie de rester honnĂȘte. Ne pas sublimer ma rĂ©alitĂ© pour faire croire que ma vie est mieux que les autres. Ma vie est pas mieux que les autres. J’ai des emmerdes, des soucis, des jours nuls et des succĂšs aussi. Mais j’essaie d’enrayer Ă  mon niveau ce truc des rĂ©seaux sociaux ou t’as l’impression que toutes les vies sont parfaites, les corps sont parfaits, et qui font que toi tu complexes aprĂšs. Ça me dĂ©bectes. Alors j’essaie de rester ancrĂ©e.

  • Pourquoi t’es-tu inscrite sur uTip ? Qu’est ce que cela t’apporte ? 

Utip ça m’a permis de pouvoir crĂ©er des fiches produit et de lancer une vente hyper facilement. Je cherchais une plateforme facile et moins cher que Etsy. Et ça a Ă©tĂ© hyper simple. Le site est bien fait tout en ayant encore une petite marge d’amĂ©lioration. 

  • Quelles sont les plus grandes difficultĂ©s que tu as rencontrĂ©es en tant qu’artiste indĂ©pendante ? Quels conseils donnerais-tu Ă  un.e artiste qui souhaite se lancer comme toi ?

J’ai pas de conseil tout fait Ă  donner aux artistes indĂ©pendants, moi je suis autodidacte, j’ai Ă©tĂ© caissiĂšre, j’ai fait des Ă©tudes de langue Ă©trangĂšre, puis de e-commerce, et aujourd’hui je suis auteure de BD, et scĂ©nariste depuis 2 mois. Y’a pas de chemin tout tracĂ© pour ĂȘtre un original en fait
 c’est bien ça le souci.

Moi j’ai plus l’impression que c’est un mĂ©tier qui est venu Ă  moi plutĂŽt que l’inverse. J’ai Ă©tĂ© rĂ©voltĂ© par tous les mĂ©tiers que j’ai fait avant : l’usine, le supermarchĂ©, serveuse, fille au pair, chargĂ©e de comm’
et Ă  force d’ĂȘtre rĂ©voltĂ©e, bah tu finis indĂ©pendant… et tu fais TOUT pour ne JAMAIS y retourner
 La branleuse rĂ©voltĂ©e devient une bosseuse acharnĂ©e
 C’est peut-ĂȘtre ça le conseil : trouver ce pour quoi tu pourrais bosser 12h d’affilĂ©e sans avoir envie de mourir !Â